Lutter contre l’itinérance
Transit Sept-îles se donne comme mission de lutter contre l’itinérance dans la région par ses actions et ses activités de sensibilisation.
lutter,luttez,itinérance,l'itinérance,côte-nord,cote-nord
1217
page-template,page-template-full_width,page-template-full_width-php,page,page-id-1217,theme-bridge,bridge-core-3.0.9,cookies-not-set,woocommerce-no-js,qodef-qi--no-touch,qi-addons-for-elementor-1.8.0,qode-page-transition-enabled,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,hide_top_bar_on_mobile_header,transparent_content,columns-4,qode-theme-ver-29.7,qode-theme-bridge,disabled_footer_top,disabled_footer_bottom,qode_header_in_grid,wpb-js-composer js-comp-ver-6.10.0,vc_responsive,elementor-default,elementor-kit-1548
 

Lutter contre l’itinérance

Transit Sept-îles se donne comme mission de lutter contre l’itinérance par ses actions et ses activités de sensibilisation. Parmi ces actions, la Nuit des Sans-abri permet d’atteindre beaucoup de gens et de les sensibiliser à la cause. Depuis maintenant 4 ans, plusieurs organismes formant le comité, organisent cette nuit sous forme de soirée festive avec des groupes musicaux, des pâtisseries et breuvages chauds ainsi que des feux de barils. L’événement a lieu à chaque année, le 3e vendredi du mois d’octobre dans plus de 40 villes au Québec.

 

Cette année en 2019, c’est près de 250 personnes qui ont foulé le sol du Musée Shaputuan. Outre le fait que cette nuit est une vigile de solidarité pour tous les québécois et québécoises qui dorment dans la rue, nous profitons de cet événement pour livrer d’autres messages. Nous vous offrons un spectacle en plein air gratuit pour vous remercier d’être si généreux toute l’année. Cette fois, ce sont les organismes qui vous donnent, alors venez, ça ne coûte rien! Nous avons aussi comme objectif de faire de cette soirée un exemple de travail en commun avec la communauté autochtone qui eux aussi sont touchés par l’itinérance. Nous souhaitons montrer l’exemple au reste de la province, car pour nous le pardon passe par des actes et pas que par des paroles. Merci à l’apport incroyable du Centre d’amitié autochtone de Sept-Îles qui a apporté une belle touche de magie à l’événement.

Crédit photo : Éric Martin, Le Nord-Côtier

L’itinérance au Québec

Description

 

La Politique nationale de lutte à l’itinérance – Ensemble pour éviter la rue et en sortir définit l’itinérance comme « un processus de désaffiliation sociale et une situation de rupture sociale qui se manifestent par la difficulté pour une personne d’avoir un domicile stable, sécuritaire, adéquat et salubre en raison de la faible disponibilité des logements ou de son incapacité à s’y maintenir et, à la fois, par la difficulté de maintenir des rapports fonctionnels, stables et sécuritaires dans la communauté. L’itinérance s’explique par la combinaison de facteurs sociaux et individuels qui s’inscrivent dans le parcours de vie des hommes et des femmes ».

 

Selon cette définition, l’itinérance est un processus qui amène une personne à vivre de plus en plus en retrait de la société. Ce processus se nomme « désaffiliation sociale ». C’est ce retrait graduel causé par une accumulation d’événements dans le parcours de vie d’une personne qui la mène à briser ses liens avec les personnes et les ressources de son entourage.

 

L’itinérance se caractérise par l’impossibilité d’avoir ou de conserver un chez-soi. Un chez-soi est plus qu’un abri. C’est un lieu où l’on se sent bien et protégé, un lieu à soi, reconnu par les autres. C’est un endroit où l’on va pour se reposer et pour se retrouver dans l’intimité. Certaines personnes n’ont pas de chez-soi. C’est le cas, par exemple, des personnes qui n’ont pas d’adresse fixe. C’est aussi le cas des personnes qui vivent dans des conditions de logement très instables ou non sécuritaires. Ces personnes peuvent alors en arriver à vivre dans la rue ou à se loger temporairement dans des refuges ou chez des personnes de leur entourage.

 

L’itinérance se caractérise aussi par la difficulté à maintenir des relations avec les autres et à participer activement à la société. Le sentiment d’avoir un chez-soi dépasse le fait d’avoir un lieu où habiter. C’est un sentiment qui est au cœur des besoins d’une personne et qui l’aide à se sentir bien et à développer son estime de soi et sa confiance en soi. Cela favorise aussi sa participation à la société et ses relations avec les personnes de son entourage. Ne plus avoir de chez-soi, c’est bien plus que de ne pas avoir d’endroit pour s’abriter la nuit.

Comment devient-on itinérant?

 

On ne naît pas itinérant, on le devient. L’itinérance est l’aboutissement d’un processus de désaffiliation. Ce processus est très fréquemment marqué par de multiples ruptures, des impasses et des difficultés qui engendrent la dégradation des liens sociaux. La compréhension de ce processus nous conduit à la fois à saisir la vulnérabilité de certaines personnes et à reconnaître les mécanismes sociaux qui les conduisent à l’itinérance : disqualification, exclusion, discrimination, violence, absence de soutien, fragmentation des liens familiaux et intervention trop tardive ou trop ténue qui n’arrive pas à contrer la marginalisation. Les facteurs contribuant à ce processus de désaffiliation s’additionnent souvent dans la vie des personnes à risque.

 

Types d’itinérance

 

La durée et la fréquence des épisodes d’itinérance peuvent varier selon les personnes et selon les facteurs qui les ont conduits à l’itinérance.

 

Il existe généralement 3 types d’itinérance :

  • L’itinérance situationnelle : situation des personnes qui sont temporairement sans logement mais qui parviennent à en retrouver un après avoir vécu un certain temps sans abri. C’est le type d’itinérance le plus fréquent.

 

  • L’itinérance cyclique : situation des personnes qui alternent entre des périodes où elles ont un logement et d’autres où elles vivent dans la rue.

 

  • L’itinérance chronique : situation des personnes qui n’ont pas occupé un logement depuis une longue période. C’est la forme d’itinérance la plus visible. Elle est moins fréquente que l’itinérance situationnelle, mais elle entraîne de nombreuses interventions et des coûts sociaux importants.
Facteurs sociaux

 

Les principaux facteurs de risque sociaux de l’itinérance sont :

  • la pauvreté;
  • la difficulté ou l’impossibilité d’accéder à un logement abordable, salubre et sécuritaire;
  • l’isolement social;
  • la difficulté à réintégrer la communauté après un séjour plus ou moins long en établissement (exemples : hôpital, prison).
Facteurs de risque

 

C’est souvent l’accumulation et l’interaction de plusieurs facteurs qui peuvent amener une personne à vivre une situation d’itinérance.

 

Les facteurs de risque de l’itinérance peuvent être des :

 

  • facteurs sociaux;
  • facteurs individuels.

 

Toutefois, toutes les personnes qui présentent des facteurs de risque ne vivront pas nécessairement une situation d’itinérance.

Facteurs individuels

 

Certains facteurs propres aux personnes et à leur parcours de vie peuvent aussi mener à l’itinérance. Les principaux facteurs de risque individuels sont :

  • le fait d’avoir déjà vécu en situation d’itinérance;
  • les problèmes psychologiques, entre autres une santé mentale fragile;
  • les problèmes de santé physique;
  • la déficience intellectuelle ou physique;
  • les problèmes de dépendance à l’alcool, aux drogues ou aux jeux de hasard et d’argent;
  • l’isolement;
  • certains événements survenus dans la vie de la personne, par exemple :
    • deuil,
    • problèmes familiaux,
    • ruptures (par exemple ruptures amoureuses ou éloignement de sa communauté),
    • négligence physique et psychologique,
    • maltraitance,
    • séjours répétitifs dans des services de protection et de réadaptation pour les jeunes en difficulté d’adaptation ou des familles d’accueil durant l’enfance,
    • fugues répétitives,
    • décrochage scolaire,
    • violence conjugale ou agressions sexuelles.

Prévenir l’itinérance

Il est possible d’agir avant qu’une personne se retrouve à la rue, mais pour plusieurs personnes, majoritairement des hommes, demander de l’aide est très difficile et l’appel à l’aide est utilisée comme dernier recours bien malheureusement. C’est pourquoi nous vous demandons d’être attentif aux signes, et si vous voulez intervenir, faites-le. Accompagnez cette personne vers les services de premières lignes avant qu’il ne soit trop tard. Bien souvent, il peut s’agir d’une personne qui se laisse à l’abandon. On peut voir des signes tel des non-paiements de factures, de comptes, elle n’a plus de contact avec les proches, ne sort plus de chez lui, consomme beaucoup plus qu’à l’habitude, etc… Beaucoup de personnes qui viennent cogner à notre porte sont des gens qui n’ont pas été traitées pour une simple dépression; c’est surprenant n’est-ce pas? On peut tout perdre si on ne demande pas d’aide et ce retrouver à la rue aujourd’hui, ça peut arriver à tout le monde.