La catastrophe anticipée du 1er juillet est évitée à Sept-Îles
Transit Sept-Îles est un organisme venant en aide aux personnes en situation précaire.
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La catastrophe anticipée du 1er juillet est évitée à Sept-Îles

La catastrophe anticipée du 1er juillet est évitée à Sept-Îles

Des immeubles à logements de l'Office municipal d'habitation de Sept-Îles.

La situation précaire de certains locataires dure toute l’année sur la Côte-Nord, selon des centres d’hébergement d’urgence.

Malgré un taux d’inoccupation de 1,4 %, Sept-Îles a esquivé les mises à la rue typiques du jour du déménagement. L’Office municipal d’habitation (OMH) de Sept-Îles, qui administre les logements à prix modique, affirme avoir comblé tous les besoins. Des centres d’hébergement déplorent toutefois un problème qui dure toute l’année.

On peut dire “catastrophe évitée”, lâche le président du conseil d’administration de l’OMH de Sept-Îles, Guy Berthe. Une seule personne aurait été aidée la semaine dernière.

Il attribue cette situation au fait que le parc immobilier de Sept-Îles a déjà accueilli près de 40 000 habitants durant les années 1970, comparativement à 28 000 aujourd’hui. On est restés avec un parc immobilier assez considérable : [il y a] au-delà de 50 logements libres en ce moment, indique Guy Berthe.

Or, ces logements subventionnés, construits il y a un demi-siècle, devaient répondre aux besoins de familles nombreuses.

Aujourd’hui, le visage de la clientèle a bien changé. Les logements de cinq à sept pièces et demi ne conviennent pas aux personnes seules ni aux couples. C’est d’ailleurs ce que déplore le centre d’hébergement Le Transit à Sept-Îles.

On le sait qu’ils ont 50 logements de disponibles, sauf qu’il y a du monde que ça fait quand même un an qu’ils attendent ici sans nouvelles.

Valérie Santerre est la directrice du centre d'hébergement Le Transit à Sept-Îles.

Valérie Santerre est la directrice du centre d’hébergement Le Transit à Sept-Îles.

Photo : Radio-Canada / Catherine Gosselin

Le Transit, qui peut accueillir 12 résidents, affiche actuellement un taux d’occupation de 60 %. C’est toujours entre 60 % et 70 %, avec des mois plus difficiles à presque 100 %, indique Valérie Santerre.

Selon elle, le problème du logement à Sept-Îles ne se limite pas à la journée du 1er juillet. On a des demandes d’hébergement aux deux ou trois jours, illustre-t-elle.

De ce nombre, Le Transit refuse celles qui viennent de l’extérieur de Sept-Îles parce que la situation est critique, d’après sa directrice.

Et 2023 s’annonce déjà comme une année record. On a eu environ 320 demandes d’hébergement durant toute l’année. Habituellement, on parle d’environ 200 à 250, précise Valérie Santerre.

L’itinérance, un problème persistant

La Résidence St-Joseph, un centre d’hébergement pour personnes en situation d’itinérance à Pointe-aux-Outardes, se trouve dans une situation similaire. Entre cinq et six résidents y sont accueillis alors que la résidence peut en héberger jusqu’à 15. Sa coordonnatrice, Nancy Levesque, déplore le manque de financement qui force la Résidence à réduire sa capacité d’accueil.

Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord est lui aussi d’avis que la situation précaire des locataires n’est pas uniquement l’affaire du jour du déménagement. Il est important de souligner que pour notre région, ce n’est pas nécessairement la date du 1er juillet qui fragilise la situation des personnes vulnérables mais bien l’année au complet [à cause du] manque de logements disponibles et [du] prix élevé de ceux-ci, indique par courriel l’adjoint à la présidence-direction générale du CISSS de la Côte-Nord, Pascal Paradis.

Dans les dernières semaines, du matériel d’urgence en itinérance a été remis dans différentes MRC de la région. Il ne semble pas y avoir eu d’incidents liés au 1er juillet, ajoute-t-il.

Aucune donnée n’est toutefois disponible quant à l’itinérance due aux déménagements. Les personnes demandent parfois de l’aide plusieurs jours ou semaines après s’être retrouvées sans logement, précise Pascal Paradis.

Un immeuble à logements de l'Office municipal d'habitation de Sept-Îles.

L’Office municipal d’habitation de Sept-Îles veut convertir ses grands logements inoccupés pour s’adapter à la réalité des personnes seules.

Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Mageau

Convertir les logements inoccupés

Du côté de l’OMH de Sept-Îles, des discussions ont cours avec la Société d’habitation du Québec (SHQ) pour convertir les 50 logements inoccupés. On veut travailler avec le gouvernement pour changer la typologie de nos logements pour [s’adapter] à la nouvelle réalité d’aujourd’hui, indique Guy Berthe.

À l’automne, un appel de propositions de projets sera lancé par la SHQ et l’OMH espère obtenir un financement pour la conversion d’un de ses édifices. Notre intention est de transformer [les logements] en trois et demi. En théorie, on devrait passer de 12 à 24 logements, précise Guy Berthe.

À plus long terme, l’OMH aimerait acheter des parcs immobiliers et garantir des logements pour la clientèle à revenu moyen. Guy Berthe estime que ce serait une méthode efficace pour lutter contre l’accaparement de logements par des entrepreneurs qui font des rénovations et qui augmentent les loyers.

 

Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1993754/demenagement-hebergement-itinerance-omh-sept-iles

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